Du sable au caillou
Délaissant le vélo de route pour le VTT, quelques coureurs des Boucles de l'Adour, triés sur le volet pour certains, avaient décidé de s'attaquer à un roc. Que dis-je un roc! un cap, celui d'Antibes, une péninsule, celle de Fréjus! en un mot le Roc d'Azur!
Avec des fortunes diverses, les six compères passèrent un excellent séjour.
Le vendredi, le porte-drapeau, égal à lui-même, finit 213ème du marathon, un périple de 86kms à travers la garrigue provençale. En réalité la garrigue ne faisait que border des chemins empierrés que les pluies diluviennes des derniers jours n'avaient fait qu'"escagasser" davantage.
Pendant ce temps-là, les autres, moins aguerris, s'essayaient sur ce que l'organisateur avait appelé une rando conviviale mais qui n'en avait que le nom. Ce fut beaucoup plus compliqué pour eux, surtout un (il écrit mieux qu'il ne pédale, ce qui n'est pas difficile).
Le dimanche, après la messe de 8h, était donné le départ de la grande communion du Roc. Là aussi le porte-drapeau porte-drapa (verbe nouveau qui devrait bientôt figurer soit dans le Petit Larousse soit dans Les Gros Roberts) puisqu'il termina 363ème sur 5000. Le DJ du groupe fit plus que bonne figure avec une méritoire 2712 ème place, tout en partant dans une énième vague (il n'y en a pas que sur la Côte Sud des Landes). Quant au 3ème larron, un magnifique double salto avant,rappelant les meilleurs jours de Nadia Comaneci, le vélo planté dans une ornière, lui fit abandonner le combat. Le tout sous les yeux admiratifs des pompiers de service qui lui prodiguèrent les premiers soins. Trois anciens membres du club étaient également au départ. et tous finirent plus qu'honorablement.
Hormis les prouesses cyclistes, comment passer sous silence les longues soirées passées au coin d'une table envahie de nourritures pas du tout diététiques et de boissons diverses, rythmées par les mélodieuses mélopées du porte-drapeau qui entonna régulièrement son hymne national ( Allez allez, les bleus et blancs de l'Av...) au grand dam du voisinage qui ne se fit pas prier, dès le lendemain, d'en faire vertement le reproche. Le premier constat est sans appel. Ses cordes vocales ne sont au diapason de ses mollets, surtout à une heure avancée de la nuit.
Un bien agréable séjour.
Xabi, Jamon, Bernard, Chamallow (en noir), Christophe